lerka K
"Alcaline" technique mixte 2011
"OMG" technique mixte 2011
"Fake Twin" technique mixe 2011
Soleiman BADAT JMarc LACAZE
WORKSHOP du 5 et 6 juin-Tampon, Réunion
Oka Agung et Made Somadita
Jean-Marc lacaze, Nicolas Poudret,
cristof Dènmont et Stéphane Kenkle
Nicolas poudret et Cam
WORKSHOP du 5 et 6 juin-Tampon, Réunion (suite)
Made Somadita
Oka et
Kenkle
Richard Blancquart
Charly Lesquelin et Jean-Marc Lacaze
Antonius Kho
et Aurellll
Cam et Made Somadita
WORKSHOP du 5 et 6 juin-Tampon, Réunion (suite et fin)
photo de famille
de fin de workshop...
(avec Sophie Truffer,
Ania Kraszweska,
et Lionel Barthe)
KOLABORASI CCCL
KOLABORASI CCCL
DJUNAIDI KENYUT
ANAS ETAN
STEPHANE KENKLE
CRISTOF DENMONT
31 mai - 18 juin 2011
Vernissage Mardi 31 mai 18h30
Galerie CCCL
SURABAYA-INDONESIE
article latitude France 15 juin 2011
latitude France, 15 juin 2011


- du 31 mai 2011 au 18 juin 2011
Concept original
L’exposition de peinture "Collaboration / Kolaborasi", inaugurée le 31 mai dernier au Centre culturel et de coopération linguistique de Surabaya, dans le cadre du "Printemps français", a été un véritable succès avec plus de 300 visiteurs dès le premier soir. Le CCCL présente un concept original et exceptionnel : la rencontre entre quatre artistes insulaires, deux indonésiens javanais et deux français réunionnais.
C’est le hasard qui réunit pour la première fois deux Français,Cristof Dènmont et Stéphane Kenkle, et deux Surabayanais, Djunaidi Kenyut et Anas Etan, lors de la "Malaysian Art Fair" de Kuala Lumpur en 2008. L’alchimie se fait immédiatement, et les quatre artistes décident de mettre en place un projet artistique franco-indonésien autour de la peinture. En juin 2010, les deux Français débarquent en Indonésie, à Bali, pour commencer leur "collaboration" artistique avec leurs amis javanais. Ils s’installent dans un studio à Ubud, Bali, "place forte" de l’industrie culturelle indonésienne.
Œuvre artistique collective
Ils développent ainsi une œuvre artistique collective à travers un message commun. Les quatre artistes insulaires, aux origines différentes, n’oublient jamais d’où ils viennent et où ils sont, et ils font de la couleur un mode de communication sans frontières. La créativité de chaque individu permet de donner un sens à cette démarche artistique collective. Le matériel utilisé lors de la création collective se compose uniquement d’acrylique, de crayons de couleur, d’encre, de pastels, de feutres et de papier d’emballage.
- Les quatre artistes au studio (Photo : CCCL de Surabaya).
Entretien avec Djunaidi Kenyut
CCCL : Kenyut, qu’est-ce qui vous a incité à démarrer cette collaboration interculturelle ?
Djunaidi Kenyut : "Nous nous sommes rencontrés de manière inopinée, lors de la "Malaysian Art Fair" en 2008. Nous, les deux Indonésiens, nous ne parlons pas bien anglais et comme par hasard nos deux amis Français non plus. Nous avons principalement communiqué par geste. Nous travaillions, chacun de nous, sur des stands différents, et nous avons été impressionnés par les créations de chacun. Malgré l’impossibilité de communiquer à proprement parler, nous avons beaucoup ri et le courant est passé. Le rire est plus fort que toute barrière communicationnelle. Le sourire est sans frontière. Stéphane Kenkle est finalement venu nous rendre visite à Ubud, accompagné de Cristof Dènmont, pour mettre en place ce travail de collaboration."
Comment chacun d’entre vous a-t-il participé à cette création collective ?
D. K. : "N’importe quel artiste a eu la liberté de commencer, d’enchaîner ou de finir. C’est comme un jeu de questions/réponses : lorsqu’un artiste s’arrête, un autre enchaîne et répond à sa création. Si une des questions reste sans réponse, l’œuvre est complète. Nous avons travaillé de manière intense pendant cinq jours et nous considérons que vingt-huit œuvres sont abouties. De nombreux tableaux sont encore en cours de création. C’est un jeu sans fin."
Comment avez-vous réussi à combiner vos styles de peinture ? Quel a été le compromis ?
D. K. : "Dans chaque tableau on peut reconnaître le "pinceau" de chaque artiste. L’un d’entre eux aime appliquer des couleurs sur la toile, un autre aime illustrer des textes, un autre artiste apprécie les figures abstraites... Chacun d’entre nous a su contrôler son égo pour laisser la place à l’autre et surtout ne pas intervenir sur l’inspiration respective. L’œuvre ne doit pas être dominée par un des artistes mais tendre vers une harmonie collective. On peut vraiment appeler cela du partage !"
- Œuvre collective de l’exposition "Collaboration / Kolaborasi" (Photo : CCCL de Surabaya).
A travers cette exposition vous souhaitez passer un message, quel est-il ?
D. K. : "Les collaborations entre artistes sont très rares sur Java Est et tout particulièrement à Surabaya. Cela donne un sentiment d’unicité à cette exposition. Le public a la chance de découvrir une vraie collaboration, un mélange des styles, une recherche de l’harmonie.
Ce qui m’intéresse le plus concernant la réaction du public est de savoir si les gens reconnaissent un travail de collaboration : ont-ils la sensation qu’un des artistes domine la création ou ont-ils l’impression que c’est un vrai travail d’équipe ?"
Que souhaiteriez-vous que les gens ressentent en regardant vos œuvres ?
D. K. : "J’aimerais que les jeunes artistes, qui sont venus lors de l’inauguration, remarquent que chacun d’entre nous a été capable de mettre de côté son égo, son individualisme, sa satisfaction égoïste, attitude qu’il pourrait adopter face à une œuvre réalisée seul, afin de créer ensemble une harmonie collective. Si l’artiste est capable de réaliser cela, il mûrit et gagne confiance en lui-même."
Allez-vous continuer cette collaboration ?
D. K. : "Bien sûr !"